Le village de Saint-Orens Pouy-Petit a traversé les siècles en étant rythmé par des transformations bouleversantes. En effet, la guerre et ses violences ont frappé le village à plusieurs époques, c’est pourquoi les murs saint-orinois que nous connaissons aujourd’hui ne sont stables seulement que depuis le XVI siècle,
Ces terres gersoises sont habitées depuis la préhistoire, mais le village prend forme au XIe siècle. À cette date, le territoire appartient au monastère de Saint-Pierre de Condom. Les moines de ce monastère participent à la construction de l’église du village, dominé dès lors par son premier seigneur, l’abbé de Condom. À sa genèse, Saint-Orens et Pouy-Petit se situent sur deux collines distinctes, et sont délimités en deux seigneuries avec pour frontières les ruisseaux Moulias et Canteras. L’unification du village et du hameau est en réalité très récente, puisque celle-ci a été retardée par de nombreux conflits marquants.
En 1152, Aliénor d’Aquitaine décide de divorcer du roi de France et de se remarier au roi d’Angleterre en apportant en dot le duché d’Aquitaine. Cette décision déclenche une guerre : c’est le début des conflits franco-anglais autour du duché d’Aquitaine. Le traité de Paris est signé en 1259, mettant fin à la majorité des combats. Il est modifié en 1279 par le traité d’Amiens, qui accorde aux Anglais la possession de plusieurs territoires, à l’image de l’Agenais et du Condomois. Saint-Orens se retrouve alors sous domination anglaise, alors que Pouy-Petit reste une terre française. Au XIIIe siècle, la frontière entre le village et le hameau prend de plus en plus de sens… Néanmoins, à la fin de la guerre de Cent ans, en 1453, les anglais sont chassés du village et l’Aquitaine est annexée au royaume de France, témoignant la fin des tensions franco-anglaises.
